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 La poursuite
 

   Il y eut une course-poursuite après le démantèlement de la 7e Armée. Les Allemands reculèrent jusque dans la périphérie de Paris. C’était une vraie action impliquant l’armée blindée, et qui donc nous incombait. C’était le moment où nous faisions jusqu’à cinquante kilomètres par jours en direction des frontières de la Belgique et de l’Allemagne. Nous atteignîmes ainsi la frontière belge. La 1ère Division Blindée libéra tout le nord de la Belgique. Nous ne fûmes même pas à Bruxelles, nous allions là-bas en excursion. Bruxelles avait déjà été libérée par les Anglais. Nous, nous suivions la mer, c’est-à-dire Tielt, Ruysselede, Roeselare, Gand, Sint-Niklaas, et nous entrâmes partiellement en Hollande pour nous retrouver de l’autre côté d’Anvers qui était toujours inaccessible. Elle était débarrassée des services et des armées allemandes, mais il n’était pas possible d’y aller car l’Escaut était miné. Il fallait prendre ces points allemands qui fermaient encore l’Escaut. Cela se passa assez rapidement. De là-bas, nous fûmes envoyés sur la Meuse et le Rhin où il ne se passait pratiquement rien. L’offensive sur le territoire allemand commença dès le mois de mars.