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 Après la guerre
 

   Je finis mes études à l’Université d’Anvers. Je fis trois années d’études de commerce en deux ans. La deuxième année avant les fêtes et la troisième après les fêtes, après les vacances. À cette époque, il n’y avait pas de problème pour trouver un emploi, ce n’était pas comme aujourd’hui. Les employeurs nous couraient après pour nous engager. Nous sortions d’un Haute École de Commerce avec un diplôme de licencié et ils se jetaient directement sur nous pour aller travailler dans des entreprises. Nous connaissions plusieurs langues. Le français est revenu puisqu’en Belgique j’étudiai en français. L’anglais était ma deuxième langue. Je connaissais l’allemand parce que je l’avais appris à l’école et puis, en tant qu’officier de renseignement, je m’occupais justement des affaires allemandes, comme l’armement allemand, la valeur des armes, etc. Je n’eus aucun problème à trouver un emploi. Je fus engagé dans une société anglo-belgo-suédoise dans laquelle je fis assez rapidement carrière. Je commençai comme employé, puis je fus promu à la tête d’un département, et enfin je devins directeur. La direction de cette société était en Angleterre et en Suède. Plus tard, il y eut une fusion avec l’Agence Maritime belge. Là, je devins directeur en chef et administrateur. J’y travaillai jusqu’à ma retraite. Je déposai les armes – si je puis dire – à l’âge soixante-cinq ans. Jusqu’à l’âge de septante ans, je remplis encore la fonction de juge au tribunal du commerce.